Dimanche 19 Septembre : nous avons rendez-vous à 17h30 pour 1 h de visite guidée. 

Nous voici devant cet imposant blockhaus de 300m de long et 18m de haut. En attendant la visite, on se promène dans la base qui est ouverte en permanence. 

Le garage des bateaux des Sauveteurs en Mer 

Voilier dans le port

Cette base à été construite en 16 mois par 4000 ouvriers. Il y avait des Allemands, Hongrois, Polonais, mais aussi des espagnols ayant fui la guerre de leur pays. Pour avoir le même salaire que les autres, ils ont même osé faire gréve... et ont obtenu gain de cause. 

500 000 m3 de béton ont été nécessaires. Elle a été édifiée sur les quais du port de St Nazaire, en rasant les entrepôts, docks qui étaient là, y compris la CGT ( pas le syndicat) mais la Compagnie Générale Transatlantique d'où partaient les paquebots pour Les Amériques. 

On peut revivre le voyage de cette époque avec l'attraction Escale Atlantique. 

Cette base, avec celles de Brest, Lorient, La Pallice et Bordeaux faisait partie du Mur de l'atlantique. Mais contrairement aux autres, elle a été construite en plein cœur de ville, ce qui a conduit à sa destruction quasi totale de l'agglomération lors des bombardements. 

On entre par une des 2 portes en façade. Ils y en avait une autre à chaque extrémité. 

La base comptait 14 alvéoles, 8 simples et 6 doubles, qui permettaient d'accueillir 20 sous-marins, les fameux " U-boote". Il n'y en aurait pas eu plus de 12 en même temps, qui venaient se faire réparer. 

Le premier tiers en profondeur était occupé par les ateliers, magasins de stockage, avec à l'étage ( on voit les traces sur le mur) les bureaux et les lieux de vie, infirmerie. Ici, une centaine d'hommes étaient logés en permanence jusqu'en 1945, et pouvaient vivre en autarcie complète. Les sous-mariniers étaient logés plus confortablement à l'extérieur de la base. 

On voit encore les rails des wagons qui ravitaillaient la base

Les cales occupaient les 2 autres tiers

 Sur le mur, on voit :

1- les supports du rail où passaient les machines, moteurs etc.. 

2- les agrafes maintenaient les fils électriques 

3- les supports des passerelles 

L'amarrage des sous-marins 

Les cales étaient fermées par d'énormes portes métalliques 

On en voit l'épaisseur 

 Ensuite nous allons dans un secteur qui est interdit au public. On ne peut donc pas photographier. 

C'est une cale à sec où on voit dans le fond les tins qui supportaient les bateaux. Un escalier de béton de 7m descendait de chaque côté. On pouvait encore voir un anneau d'amarrage des transatlantiques. 

Cette cale, étant fermée, est complètement dans l'obscurité. Ce qui nous a permis de voir la ligne de peinture phosphorescente qui courait le long des murs. Elle permettait de se repérer quand l'éclairage était coupé pendant les bombardements. 

En face, un blockhaus, qui abrite maintenant le sous-marin Espadon, qui protégeait les entrées et les sorties des sous-marins 

Lors de balades précédentes, nous sommes montés sur le toit par une passerelle

et avons vu les chambres d' éclatement construites pour diminuer le souffle des bombes. 

Quelques alvéoles sont utilisées maintenant pour des salles de conférence et  Escale Atlantique. 

C'était une visite très intéressante.